
Né sur l'île estonienne d'Osel, aujourd'hui Saaremaa, Il avait quatre ans lorsque sa famille émigra aux États-Unis, pour vivre dans un quartier pauvre de la périphérie de Philadelphie. Il fut naturalisé américain le 15 mai 1914.
Doué pour le dessin et la musique, il entre à l'école d'architecture de l'université de Pennsylvanie dans les années 1920. Il y suit les cours d'un professeur français, Paul Philippe Cret.Kahn a reçu un enseignement classique dont Auguste Choisy et Julien Guadet étaient les références.Il voyage un an en Europe, dessine beaucoup, puis travaille comme dessinateur dans divers agences de Philadelphie. Intéressé par le logement social, il crée un groupe de recherche sur les problèmes d'urbanisation et de logement social à Philadelphie. Il fonde sa propre agence à la fin des années 1940, à près de 50 ans, avec sa partenaire Anne Tyng, tandis qu'il est nommé professeur d'architecture à Yale (1947-1957), avant d'enseigner jusqu'à sa mort à l'université de Pennsylvanie (1957-1974).
Il connut la notoriété en tant qu'architecte après la Seconde Guerre mondiale, avec des bâtiments comme le Centre de recherches médicales Newton-Richards (à Philadelphie, 1958-1961), le Salk Institute for Biological Studies (La Jolla, Californie, 1966), la bibliothèque d'Exeter (New Hampshire, 1972) ou l'Assemblée nationale du Bangladesh à Dhâkâ (1974).





On peut retrouver, dans l'oeuvre de Louis Kahn, des constantes qui sont révélatrices de sa philosophie:
La masse.
Pendant sa formation, Kahn est fortement influencé par les dessins d'architecture d'Auguste Choisy qui expriment la massivité.

La lumière.
Kahn met la lumière au service de la masse , elle donne du volume et de la texture à la matière.
Il définit l’architecture comme « le seuil entre le silence et la lumière » (between silence and light).“Même une pièce qui doit être obscure a besoin au moins d’une petite fente pour qu’on se rende compte de son obscurité. Mais les architectes qui aujourd’hui dessinent des pièces ont oublié leur foi en la lumière naturelle. Assujettis à la facilité d’un interrupteur, ils se contentent d’une lumière statique et oublient les qualités infinies de la lumière naturelle grâce à laquelle une pièce est différente à chaque seconde de la journée.”
Louis KahnL'ordre.
Rationaliser l'espace (espace servi / espace servant), mettre de l'ordre dans une composition, tels étaient les lietmotivs de Khan lorsqu'il créait une architecture.