Serge Gainsbourg aimait provoquer... Des femmes, il disait : "Les petites, je les saute, les grandes, je les grimpe". Mais il disait aussi : "Je ne veux pas qu’on m’aime, mais je veux quand même". Les chansons venaient sous sa plume aussi facilement que les femmes dans son plumard…
En 1966, avec "Qui est in ? Qui est out", il inaugure une série de 45 tours rock. Il tourne dans la comédie musicale Anna pour la télévision aux côtés de Jean-Claude Brialy et d’Anna Karina. Il en signe également la bande originale. Il collabore ensuite avec Brigitte Bardot et lui offre coup sur coup deux succès "Harley Davidson" et le duo "Bonny and Clyde". Les deux artistes ont une brève liaison qui conduira à l’enregistrement de la première version du duo "Je t’aime moi non plus". Mais Brigitte Bardot est mariée et décide de rompre. La rupture anéantit Serge et le plonge dans une dépression. En souvenir de cet amour perdu, il écrit l’album Initiales B.B. La même année, il écrit pour Françoise Hardy les paroles de "Comment te dire adieu".
Serge Gainsbourg trouve sa rédemption dans sa rencontre avec Jane Birkin sur le plateau du film Slogan. Cette dernière est âgée de vingt ans et parviendra à apprivoiser le poète. Ils chantent ensemble pour la première fois sur la bande originale du film. Elle devient sa muse et enregistre avec lui "69, année érotique" et une nouvelle version de "Je t’aime moi non plus", qui cette fois-ci sera commercialisée. Ce tube, interdit dans de nombreux pays, est l’occasion pour Serge de scandaliser, une nouvelle fois après "Les sucettes", les mœurs bien pensantes de l’époque. Grâce à Jane Birkin, il stabilise sa vie personnelle. Elle lui inspire un de ses albums majeurs, l’album conceptuel L’histoire de Mélodie Nelson, que la presse encense et qualifie de "premier poème symphonique de l’âge pop".




